mardi 20 février 2018

La semaine dernière en 7 mots (ou expressions) #47


Lundi : DIFFUSEUR DE BONNE HUMEUR
Watson a cette faculté de ne jamais grincher au réveil quelle que soit l’heure matinale. Et là Je vous entends déjà me dire "profites en, ça va pas durer" et je me permettrais de renchérir "surtout vu le potentiel de son père…"
Mardi : JAMBON
Watson : Maman c’est quoi du jambon à l’effouré ?
Moi : c’est sans doute du jambon à l’étouffé mais version Watson.
Mercredi : FUCKING WORDS
Devinette : quelle est la caractéristique première du consultant qui se la raconte (pléonasme) : c’est d’employer des mots anglais alors que les mots français sont explicites.
Ex : "Charlie tu peux te charger du rewording ?
Moi : You mean la reformulation ?"
Jeudi : E.T (EXTRA-TERRESTRE) DANS RER
Je suis assise en face d’une femme d’une cinquantaine d’années, pourvue d’un casque de musique blanc surdimensionné, d’un sac avec une grosse tête de mort dessinée dessus, en train de tricoter une écharpe en toute décontraction. #cherchezlerreur
Vendredi : ENCORE ENCORE !
Collègue déjà citée à plusieurs reprises et qui je pense détient la médaille d’or : "A mon sens il faudrait pouvoir leur fournir le document en bon uniforme".
Samedi : AGACEMENT
Je ne sais pas si c’est une question d’âge, d’hormones ou tout simplement d’un potentiel exacerbé d’intolérance mais le mec qui siffle en silence dans la file d’attente, je ne peux pas.
Dimanche : FREU
Contraction de froid et bleu : une belle journée qui nous rappelle que le ciel peut être autre chose que ce blanc grisonnant couleur slip après plusieurs lessives.

samedi 17 février 2018

Blanche neige et les franciliens



L’année dernière à la même époque nous étions en plein démarrage de la série "Fillon and the Penelope Gate". Cette année, la tendance médiatique se situe sur un registre intégralement orienté météorologie. Il faut dire qu’entre les inondations, les crues et décrues (qui l’eut cru) et ensuite la neige, BFM a de quoi nourrir son info en continue avec  des tonnes de reportages plus insignifiants les uns que les autres. Mais l’info en continue ça veut bien dire ce que ça veut dire, l'important c'est de meubler, ce qui nous a permis de connaitre quart d’heure après quart d’heure, le nombre de centimètres de neige à Paris et ses environs, de savoir que le chauffeur de poids lourd avait du chauffage dans sa cabine, que ça glissait sur les routes (ah bon ?), que Martine a pris sa voiture mais qu’elle aurait peut-être pas dû et qu’il a fallu que Robert abandonne sa caisse sur une nationale devenue depuis, aussi célèbre que la route 66.
Alors si de surcroît, la localisation du phénomène neigeux se situe sur  la capitale et sa banlieue, toute la rédaction de BFM s’est mobilisée car on ne plaisante pas avec la vigilance orange.

Cette semaine de début février a donc été pour bon nombre de franciliens, un peu spéciale. A commencer pour moi puisque je me suis enfilée 3 jours de télétravail pour éviter les glissades, retards des transports, crises d’énervement inutiles et bénéficier de réveils à la limite de la grasse matinée (entendez par là 7 heures au lieu de 5h45). Il faut dire que pour cela je suis bien lotie puisque dès le premier jour de neige, tout le personnel de l’entreprise avait reçu un mail nous incitant à rester chez nous, moyennant bien sûr la possibilité de télé-travailler ou de poser des jours de congés. Et puis le mail donnait également quelques conseils dont je ne peux m’empêcher de vous livrer quelques morceaux. On ne sait jamais ça pourrait vous servir à vous aussi.

Exraits :
"Pour les voitures et 2 roues motorisées :
- Neige, verglas, givre, brouillard… conduire en hiver nécessite d’adapter son comportement de conduite, en plus de respecter les règles de sécurité routière (port de la ceinture, limitation de vitesse…)."
Mais en été fait péter la ceinture et lâche toi sur la vitesse.
- "Laisser la priorité aux chasse-neiges et engins de salage : tout dépassement est interdit."
Encore faut-il pouvoir s’arrêter, Monsieur l’agent.
- "Augmenter les distances de sécurité : neige et verglas augmentent considérablement la distance de freinage."
Nan j’te crois pas.
- "Éviter toute manœuvre brutale, notamment sur route verglacée."
Tu es en train de me dire que je ne peux même pas me faire un petit arrêt au frein à main d’sa mère ?
- "Adapter sa vitesse aux circonstances."
Et qu’entendez-vous par circonstances exactement, c’est un peu freudien comme réflexion non  ?
- "Anticiper les risques et donc les freinages en repérant les zones à risques : ponts, virages, descentes, sous-bois..." 
Ah bein moi qui voulais me faire un tout schuss au milieu des conifères
- "En cas de violentes bourrasques de neige et de mauvaise visibilité, mieux vaut s'arrêter sur le bas-côté, feux de détresse allumés et attendre les secours dans la voiture."
Quand te reverrais-je, Pays merveilleux… Dans dix minutes je nous considère comme définitivement perdus (Michel Blanc pour les incultes)
"Et pour les piétons :
- Mettez des chaussures de marche ou des bottes avec des semelles crantées." 
Mais veux-tu ranger tes tropéziennes, enfin voyons !
- "Marchez très doucement, en vous assurant de la stabilité de vos pas."
Tu t’es vu quand t’as bu ?
- "A vélo, mettez pied à terre pour franchir une zone dangereuse : pente, couche de neige, passage d’un obstacle au sol (dos d’âne…)."
Quand tu dis "pied", ça veut dire que si t’es en vélo sous la neige, tu ne mets pas de chaussures ?

Il n’empêche qu’on en a pris pleins les yeux parce que oui quand ça tombe, la neige, c’est beau. C’est tellement rare qu’on refuse de sortir le parapluie pour mieux sentir les flocons se poser, s’accumuler sur nos manteaux (neigeux) et humidifier délicatement notre brushing du matin.
Et puis pour beaucoup d’entre nous,  cette neige provoque une avalanche de souvenirs :
- l’ambiance station de ski avec le son feutré en mode boule de coton,
- le grincement inimitable et pour une fois agréable de nos pas dans la poudreuse,
- L’émerveillement des enfants qui s’offrent enfin des batailles autorisées,
- La lumière bleutée quand le jour se lève sur les montagnes peintes en blanc,
- Le démarrage des remontes pente le matin, avec le bruit des tirs fesses qui au retour se cognent les uns aux autres, les coquins.

Cependant nous sommes bien dans la banlieue parisienne même si c’est difficile à croire, tellement le paysage francilien a subi une opération chirurgicale qui le rend méconnaissable mais amplement plus désirable :
- Les arbres qui exhibaient leur nudité anorexique, sont à présent parés de robes voluptueusement meringuées ou de sculptures de chantilly qui joue les équilibristes.
- Les voitures sur la route adoptent le mouvement ralenti, dans un silence presqu’envoutant.
- le blanc immaculé de la neige fraichement tombée, nous éblouit et nous fait oublier que le ciel reste gris.

Et puis, il y a le côté "pagaille", "galère" comme s’empressent de titrer les quotidiens parisiens, quitte à se péter une jambe en haut de la piste des mots. N’oublions pas les ronchonchons qui se plaignent de se retrouver coincés sur la N118. Et puis ceux qui sont bien au chaud chez eux mais qui cherchent des responsables forcément politiques,  histoire de provoquer une bataille de boules…puantes.

Alors même si le Canada se moque de nous: "ils déneigent  quoi de la poussière ?", que Michel Chevalet pousse une gueulante sur BFM : "c’est le bordel à la française ; ils se sont tous foutus dans la N118.", que Francis (nom d’emprunt) se retrouve en panne de chauffage la nuit la plus froide de l’année, sans avoir la possibilité de se faire dépanner pour cause de routes impraticables, on l’a aimé cette parenthèse neigeuse parce qu’elle nous a émerveillés, elle nous a changés du quotidien et maquillé nos environs, ternis par une météo en pleine dépression, à la limite du burn out. 
Ce fut soudain, inattendu alors que pourtant, à bien y réfléchir, il ne s'agit que d'un vulgaire fait "d'hiver". 

lundi 12 février 2018

La semaine dernière en 7 mots (ou expressions) #46


Lundi : ON N’ATTRAPE PAS LES PÂTES AVEC DU VINAIGRE
Ce soir je prépare des spaghettis pour Watson et verse du vinaigre balsamique dans l’eau bouillante à la place de l’huile d’olive. #bondébutdessemaine
Mardi : PETIT FLOCON DEVIENDRA GROS
Après avoir fait preuve d’une certaine timidité, les flocons déchaînent leurs molécules en fin d’après-midi et envahissent le paysage francilien.
Mercredi : BLANCHE NEIGE ET LES PARISIENS
Panique à bord, galères, pagaille, l’ile de France se retrouve paralysée par une dizaine de centimètres ce qui permet à BFM TV de produire ce que cette chaine fait de mieux, de l’information vide de contenu, qui fond comme neige au soleil, j’ai envie de dire.
Jeudi : FONDUE DE NEIGE SUR SON LIT DE VERGLAS
Routes interdites, déplacements limités, écoles fermées, Paris et sa banlieue frôlent la déclaration de l’état d’urgence.
Vendredi : HISTOIRE D’ŒUFS
En raison d’une mauvaise traduction, l’équipe olympique norvégienne se fait livrer 15 000 œufs au lieu de 1 500. Ça va être la  "toeuf" (désolée).
Samedi : BOUGIES
Des messages, des cadeaux, une soirée pour fêter d’autres bougies plus jeunes, cette journée prolongée fut riche en bonheur et bulles.
Dimanche : BILLET D’HUMOUR
Watson : "Maman j’ai inventé une devinette, tu sais comment les abeilles communiquent entre elles ? Par i miel."

lundi 5 février 2018

La semaine dernière en 7 mots (ou expressions) #45


Lundi : QUI L’EUT "CRUE"
J’ai comme l’impression que les chaînes de télé vont nous abreuver d’histoires d’eau en tout genre cette semaine...
Mardi : DANS LA SERIE J’EN PERDS MON LATIN
Collègue : "je vais être CLASH avec toi : il faut que tu PRENDS directement contact avec elle."
Mercredi : TOI AUSSI, AMUSE TES COLLEGUES EN INVENTANT DES EXPRESSIONS
Collègue (une autre encore) : "T’as fumé la pâquerette ou quoi ?"
Jeudi : AU VIRAGE LEPIC (quartier Montmartre)
Encore une bien belle soirée à refaire le monde et même plus encore, dans un tout petit restaurant style nappe à carreaux, boudins noirs et cassoulet maison, et dont le décor surchargé d’objets en tout genre, est une véritable délectation pour les rétines.
Vendredi : ÇA COMPTE POUR DU BEURRE
Quand tu passes ta journée entière à travailler à partir d’un document "de référence" et que l’on t’annonce à 17h que le-dit document n’était pas le bon...
Samedi : NOCIBÊTE
Connaissez-vous les nocibêtes, vous savez ce sont ces vendeuses qui vous sautent dessus avec un "Bonjour, bienvenue chez Nocibé", au cas où vous ne sauriez pas dans quel magasin vous venez de rentrer et qui quand vous partez, vous rappellent où vous êtiez avec un "A bientôt chez Nocibé." #bourragedecrânesubliminable
Dimanche : UNE "TUCHE" DE BLEU
Que voilà un week-end qui se termine bien : la réapparition du bleu dans le ciel et une séance de cinéma réussie avec la famille TUCHE déjantée au dernier degré. Certes, ça ne  vole pas haut (au ras de la moquette comme dirait l’autre) mais que ça fait du bien !