mardi 27 septembre 2016

La semaine dernière en 7 mots (ou expressions) #3


Et ne me remerciez pas de vous avoir mis dans la tête la mise au point de Jakie Quartz.

Lundi : "COMME UN LUNDI"
Mais tu vas la fermer ta grande gueule !!!!!!!!!!!!!! (cf les mots de la semaine #2)
Mardi : "LE MYSTERE HENRI PICK"
J’achève avec tristesse la lecture du dernier roman de David Foenkinos, "observateur méticuleux des comportements humains" ; élégance d’un style tout en pudeur et justesse des mots.
Mercredi : DIRECTION
Quand dans l’bus du matin, une femme pas toute seule dans sa tête, te demande 93 fois de suite (j’ai compté) si "le bus, y va à Poissy siouplait?", tu es en droit de te dire que la journée va être longue.
Jeudi : JUSTE UNE MISE AU POINT
Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer pourquoi tout est flou sur mon ordi ce matin ? Demande à Madame Presbytie, elle pourra p’têtre te répondre…
Vendredi : EQUILIBRE
Aujourd’hui à la cantine, le chef vous propose pour son  "menu équilibre" : céleri rémoulade/pizza pepperoni/entremet chocolat. J’crois qu’le chef est dingue.
Samedi : BOURGUIGNONITE AIGÜE
En cette journée estivale, mon marai et moi-même sommes pris d’une envie irrépréhensible de savourer une bonne grosse fondue bourguignonne de sa race.
Dimanche : MOLLUSQUE
C’est ce que j’ai été toute la journée (sans la bave, quoi que), et j’ai donc remplacé mon running par une énorme séance de "canaping"



samedi 24 septembre 2016

Réunion de rentrée des classes



Cette année, Watson (mon fils pour ceux qui n’auraient pas lu le "qui suis-je donc? ") est rentré en CM1 après un CE2 correct mais avec un maîtresse je pense particulièrement indulgente…
De mémoire, le CM1 n’est pas une classe facile donc je me rends à la réunion d’informations de parents d’élèves avec une légère inquiétude ; inquiétude accentuée par le fait que la nouvelle maîtresse de Watson a une réputation de s……, de dure à cuire ce qui, en même temps, n’est pas pour me déplaire.
Réunion donc un samedi à 10h30 (honnête comme horaire pour qui se couche un peu tard le vendredi soir…). Si y a bien un truc que je déteste, c’est de retrouver les mamans d’école et devoir parler avec elles (je l’ai déjà dit dans un précédent billet non ?) ; parce que moi, chuis une maman sauvage ; j’ai pas envie de faire copine/copine avec les mamans, sous prétexte que nos enfants sont dans la même classe alors je m’arrange pour retrouver d’autres mamans sauvages ou pour arriver au dernier moment pour ne pas avoir à discuter.
Même si donc j’appréhende ce type de réunion, en même temps, pour rien au monde je ne la raterais. Et oui, j’avoue,  j’aime retrouver l’atmosphère d’une école primaire car y a des choses qui ne changent pas :
- les vestiaires avec les dessins des enfants pour identifier leur porte-manteau,
- l’odeur de lino caractéristique,
- le tableau à craies, les vraies, celles qui cassent, qui grincent, qui t’en mettent pleins les doigts,
- l’estrade en bois qui te fait tellement flipper quand tu dois monter dessus pour réciter ta poésie,
- les murs de la classe tous archi couverts de dessins, de photos, de vieilles cartes de France, comme si on essayait de rentrer avec un chausse pied toutes les connaissances à acquérir dans l’année. Y en a partout mais c’est un désordre organisé et c’est tellement vivant.
Assise à la place de Watson, je me sens bien je remonte le temps. Je prends d’ailleurs conscience qu’à 38 ans d’écart, Watson se retrouve avec exactement le même profil de maîtresse que celui de mon maître de CM1 : visage fermé, rigide mais bon prof. Si tous les deux s’étaient rencontrés, on aurait pu les accoupler (un peu de fraicheur ne fait pas d’mal).
Bon et elle ressemble à quoi la maîtresse, la mère Pavochko ? Femme d’une cinquantaine d’années, type espagnole, paire d’yeux à la Clint Eastwood, paire de seins compressées dans une robe blanche genre tyrolienne à lacets, plutôt enveloppée (ce qui n’arrange rien rapport à la compression), la voix sûre, un carré long totalement symétrique, ne laissant aucune place à quelque fantaisie capillaire.
Dans cette classe, nous sommes 25 mamans et 2 papas à être venus. 3 manquent à l’appel : les pauvres, les enfants  vont en chier parce que la réunion de rentrée pour les profs, c’est sacré, t’as pas l’droit de la louper.
Deux parents discutent en début de réunion : elle les fusille du regard ; le papa s’excuse : "on bavarde." dit-il pour faire de l’humour. "Oh vous savez plus rien ne m’étonne, je comprends beaucoup de choses". Tel père tel fils semble-t-elle suggérer. Silence de mort dans la classe ; elle en impose la Pavochko mais elle donne également le sentiment d’aimer ce qu’elle fait.  Elle nous explique avec ses mots que la réforme c’est d’ la merde :
- "Nous allons avoir de nouveaux programmes mais nous n’avons pas les livres."
- "De toute façon c’est pas faisable, c’est des idées sur la papier."
- "Depuis qu’il y a ces … de rythme scolaire et je ne dirais rien pour les qualifier…"
Elle se détend au fur et à mesure et nous également car on s’aperçoit tous que la Fée Carabosse à un cœur d’enseignante, que son seul vœux c’est de bien faire mais que bordel de merde, elle aimerait bien continuer à faire à sa manière !!
Elle nous explique en ouvrant la partie latérale gauche tableau, qu’en cas de problème, il ne  faut pas hésiter à s’adresser à elle et éviter de passer directement par la case Rectorat ; ça sent l’vécu du parent qui aurait procédé à des dénonciations…Et qu’est-ce qu’on découvre quand elle ouvre le tableau ? Plusieurs dessins d’enfants, dont un portait d’elle  (vu la coupe de ch’veux dessinée) avec comme titre : "Pour la meilleure maîtresse" ; difficile d’imaginer qu’elle ait torturé une élève pour obtenir cet aveu…
L’auditoire également se détend et les questions fusent. Enfin, toujours posées par les mêmes mamans qui peuvent pas s’empêcher de tout rapporter à leur propre enfant : "Non mais parce que mon fille, elle est twès timide alors même si elle connait son leçon par coeur, elle peut être twès mauvaise devant la public." Détend-toi Jane Birkin, chante nous la Gadoue, tente de lui dire Mme Pavochko, avec ses mots et surtout laisse-moi faire c’est mon boulot. Get out la rosbeef !!
De mon côté, je me fais maman discrète, je souris,  je prends un air aimable (pas forcément inné chez moi),  je hoche la tête en signe d’approbation bref je la joue maman concernée (que je suis au demeurant), jusqu’à ce que je reçoive un SMS dont le son d’alerte est celui d’une bouteille qu’on décapsule (et merde j’ai oublié de mettre mon tel en mode silencieux)… C’te honte, juste au moment où personne ne parlait… Chuis rouge comme un cul. Et le truc, c’est que ça l’a complètement perturbée la Fée Carabosse. Bon tout n’est pas perdu, je ne suis pas certaine qu’elle ait identifiée la personne propriétaire du 06 alcoolique…
La fin de la réunion est plutôt sereine,  même si elle nous explique que ce ne sera pas une année facile, et qu’ils auront beaucoup de nouvelles choses à ingurgiter mais, comme elle dit : "Ne vous inquiétez pas, je prends le temps de les assommer de consignes". Ah bein  ça va alors !!
Après nous avoir expliqué qu’il fait 30 degrés dans les classes et que c’est sans doute la seule personne en Ile de France à avoir été heureuse que les mois de mai et de juin aient été pourris, elle nous implore qu’il y ait en permanence des kleenex dans le cartable de nos enfants parce que le reniflement concomitant de 29 élèves a tendance à la rendre… et effectivement je confirme qu’elle ne supporte pas, puisque Watson est allé au coin cette semaine pour ce seul et unique motif. Pour peu qu’elle ait mon fils dans l’pif (trop forte je m’aime)…N’empêche que j’aurais pas dû raconter ça à mon « marai » qui, au bout de deux semaines, a déjà envie d’aller lui péter la tronche. J’ai bien peur que Mme Pavochko fasse, du coup, l’objet de plusieurs futurs billets…
Enfin, pour terminer, elle nous suggère de ne pas demander tous les jours à nos enfants ce qu’ils ont fait à l'école ; parce que comme elle dit : "Est-ce que vous auriez envie que vos enfants vous demandent au quotidien ce que vous avez fait au bureau ?" Effectivement pas forcément et dans certains cas, vaut mieux pas ; mais ça, c’est un autre sujet…

mardi 20 septembre 2016

La semaine dernière en 7 mots (ou expressions) #2

Légère fixette sur le transports cette semaine, ne me demandez pas pourquoi.


Lundi : "COMME UN LUNDI"
Déjà que je suis d’une humeur de dog aujourd’hui mais alors ça fait déjà deux collègues que j’entends dire cette p… d’expression et ça m'rend dingue !!
Mardi : FRITURE
Non seulement c’est la journée de la sardine dans l’bus du matin mais en plus, il fait une chaleur de ouf,  donc friture, CQFD.
Mercredi : BETAIL
J’ai dû me rendre dans Paris en empruntant la ligne 13 du métro ; ceux qui la prennent régulièrement aux heures de pointe, savent très bien de quoi je parle…
Jeudi : BOULET 
J’envoie mon téléphone portable à réparer sans sauvegarder mes contacts
Vendredi : FEU DE BOIS 
Première flambée dans notre résidence secondaire qui ne l’est pas mais on fait comme si et ce depuis maintenant 6 ans.
Merci La Chaumine ! http://la-chaumine.jimdo.com
Samedi : DEFAITE
Faire 120 km à 8 heures du mat’ pour accompagner Watson à son premier match de foot, rester sur place sous la pluie et le froid, et assister à une raclée en bonne et due forme, c’est un concept.
Dimanche : FLEMME
"J’ai la flemme de tout en c’moment ; j’ai même la flemme de parler". Watson, 9 ans, chuis affligée.

samedi 17 septembre 2016

Le concept de la soirée filles


La semaine dernière, j’ai passé une méga soirée avec des amiES très chères, c’est-à-dire, membres de ma garde rapprochée. Ca fait deux ans que dans mon emploi du temps de maman active, je m’octroie régulièrement des soirées pour ma tronche c’est-à-dire sans « marai »  ni enfant. C’est le concept de la fameuse soirée filles (ou soirée meufs,  soirée gonzes, fouffes, comme vous voulez…). Mais pour qu’elle soit réussie, y a plusieurs p’tits trucs à respecter.
Règle numéro 1 : la soirée filles se déroule impérativement en terrain neutre ; elle ne peut avoir lieu chez l’une ou l’autre des participantes. L’endroit doit être suffisamment éloigné du logement de chacune d’entre nous, pour que nous ne puissions pas devoir rentrer en catastrophe, suite à l’appel d’un des « marais » qui ne s’en sort plus avec le petit dernier qui vient d'vomir partout.
Deuxième raison pour laquelle il ne faut jamais accepter une soirée chez l’une d’entre nous : elle est connue la technique du "marai" qui dit à sa femme :"Fais ta soirée je vous dérangerais pas ; j'me ferais un plateau télé dans la chambre" ; vous connaissez la suite : vers 22h le gars, il en peut plus, il en a marre d’entendre sa femme et ses copines glousser ; il pointe alors le bout de son nez et implore notre pitié pour qu’on lui serve un verre ; et là, le ver (l’autre) est dans le fruit : une fois qu’il s’est incrusté dans l'canapé, impossible de le dégager et en plus, il se permet d’parler voire de monopoliser la conversation.
Règle numéro 2 mais pas forcément évidente à réaliser : ne pas rentrer le soir chez soi. Non ce n’est pas ce que vous croyez : c’est juste une façon de prolonger la soirée, de ne pas se prendre la tête pour savoir comment logistiquement on va rentrer, à quelle heure etc…. Pour ma part, j’ai la chance d’avoir une amie de province qui tient un hôtel à Paris ; elle passe donc deux jours par semaine à l’hôtel : on profite généralement de ce créneau pour se voir et du coup, je rentre avec elle squatter son hôtel qui entre nous, est top de chez top (Le SOPHIE GERMAIN Paris 14 près de la rue Daguerre) www.hotelsophiegermain.com
J’avoue que dès le matin d’une soirée filles, chuis déjà hyper excited en préparant mon sac pour la soirée ; A moi la capitale !! Môman sort de sa gentille banlieue pépère, pour aller faire la bringue sur les quais parisiens. La dernière soirée a en effet eu lieu à la Guinguette effervescente Métro Javel ; c’est un endroit vraiment sympa à ciel ouvert, avec tout sur place pour prendre un verre, dîner une bonne pizz', écouter un groupe de musique, danser ou tout simplement, discuter entre copines et faire des secrets d’femmes ; c’est quoi les secrets d’femmes ? C’est parler sans complexe de n’importe quel sujet sans être gênée ou censurée par quelque présence masculine. C’est un comportement féminin qui n’a pas d’équivalent chez les mecs. N’empêche que ça les énerve, qu’ils aimeraient bien savoir ce qu’on se raconte, parce que bien sûr, ils sont persuadés qu’on parle d’eux ; pas que…On parle de nous, on s’écoute, on partage nos points d'vue, nos expériences. On parle de souvenirs en commun avec un peu de nostalgie mais qui nous font surtout prendre conscience que notre amitié ne date pas d’hier.
Mais revenons à cette soirée ; nous étions 4 et, règle numéro 3, ne jamais dépasser 4 ou 5 participantes. Pourquoi ? Très simple, sinon ça piaille de partout et du coup, on peut râter des informations de la plus haute importance, classée secret défense !! Sans compter que la soirée filles est régulièrement ponctuée par plusieurs déplacements pour aller pisser sa race (classe je sais)  !! Et qu’on doit toujours attendre celle qui s’est absentée pour continuer l’histoire !! A raison de 5 minutes d’absence par personne, sur une soirée qui dure 4 heures, en partant du postulat qu’on y va une fois par heure, ça fait déjà 80 minutes de  discussion interrompue !
On a parlé de pleins de trucs mais dois-je le rappeler, qui sont des secrets de femmes ; y une chose que je peux vous dire c’est que dans sa jeunesse, l’une d’entre nous "avait la pelle facile", une telle citation ça peut s'partager, d’ailleurs j’avais promis que je le ferais.
Et on mange quoi dans une soirée filles ? Faut arrêter  les idées préconçues, on s'nourrit pas au tofu, d’une salade fraîcheur ou d’une viande grillée salsifis. Mais non !! On peut manger du gras aussi : d'la bonne pizza pleine de mozzarella, du frometon, de la charcutaille etc...
Et puis l’ambiance à la Guinguette est très bon enfant ; moyenne d’âge ? j’veux pas savoir, enfin j’préfère pas, qu’est-c’que ça peut faire ?!! Tout c'que je sais c’est qu’à un moment dans la soirée, un groupe assis à côté d'nous m’a demandé de faire une photo d’eux et qu’ils m’ont remercié d’un "MERCI MADAME" ; et là, j'me suis pris une grosse claque dans ma face et que j'me suis dit : Non tais-toi, ne leur fais pas l’coup de la vieille qui veut s’la jouer jeune en rétorquant : "vas-y appelle moi Charlie". Mon sourire s’est donc figé mais pas longtemps car j’ai vite zappé l’évènement (l’avantage de la quarantenaire qui parfois a déjà le cerveau qui se déconnecte).
On est r'partie vers minuit à la fermeture et donc rentrée, ma cop's et moi à son hôtel en métro ; je pense qu’il nous a fallu 30 secondes pour nous endormir, juste le temps pour ma potosse, de mettre ses boules quies, habitude qu’elle a prise depuis quelques années ; et puis, vu que pour ma part, j’ai le ronflement sonore…
Le réveil le lendemain a été relativement difficile ; on a partagé un petit déjeuner (parce que le petit dej est également super au SOPHIE GERMAIN), on s’est remémorée notre soirée et nos fous-rires et puis, j’ai repris mon métro destination boulot. La journée a été longue, très longue encore un signe qui montre que la résistance n’est plus la même.
Bein tant pis, j'préfère avoir la tête dans l’cul (classe je sais) parce que des soirées comme celles-ci, ça vaut de l’or et c’est tellement bon pour le moral. Et puis comme dirait Valérie TRIERWEILER (qu’on a d’ailleurs rencontrée à la Guinguette avec ses copines super distinguées), « MERCI POUR CE MOMENT. »

mardi 13 septembre 2016

La semaine dernière en 7 mots (ou expressions) #1




Le résumé de la semaine passée, en quelques mots ou expressions avec une petite phrase d’explications . Allez, on va essayer de s’y tenir et d’en faire une rubrique hebdomadaire intermédiaire.
Forcément cette première semaine est orientée rentrée.



Lundi : AUTODICTEE
Vérification des devoirs et première crise d’hystérie contre Watson qui n’a pas l’air d’avoir compris à quoi servait l’heure d’étude.  
Mardi : MOULES BROCOLIS
Proposer des brocolis avec des moules à la cantine du bureau parce que y a plus de frites, ça fait rêver non ?
Mercredi : FOOT
C’est parti pour une année de cours de foot ; est-ce que quelqu’un peut m’expliquer pourquoi les tenues de ce sport sont si moches et pourquoi du polyester?!!!
Jeudi : GUINGUETTE EFFERVESCENTE
Un vrai QG pour retrouver ses copines en buvant des chopines.
Vendredi : DANS L’GAZ
Et oui, ça sort jusqu’à une heure du mat’ mais ça met 24 heures pour s’en r’mettre parce que ça n’a plus 20 ans.
Samedi : REUNION DE CLASSE AVEC MME PAVOCHKO
« Je ne remets pas en cause le droit de grève vous allez vite vous en apercevoir ». Au moins on est prévenu.
Dimanche : LE PREDICAT
« Dans une phrase on distingue le prédicat de la phrase c’est-à-dire ce que l’on dit à propos du sujet de la phrase ». C’est ça la réforme scolaire, inventer des nouveaux mots qui compliquent tout.

samedi 10 septembre 2016

Running and co


Récemment une amie m’a demandé comment je faisais pour courir parce que selon elle, « y a pas pire comme sport à pratiquer ».
Ca fait bientôt deux ans que je me suis mise au Running de façon plutôt régulière. Je crois pouvoir dire que j’ai trouvé l’activité qui me correspond mais je dois avouer qu’avant d’en arriver là, j’ai testé tous types de remises en forme.

J'ai commencé par le club de gym local à destination de la « Silver Academy » mais ça, je m’en suis rendue compte après m’être inscrite : moyenne d’âge 65 ans comme l’âge du prof ceci dit plutôt bien conservé (le contraire aurait été inquiétant). Lieu : la salle de gym de l’école du coin, qui l’hiver absorbe toute la froideur extérieure et par temps de pluie,  accueille de-ci de-là quelques gouttes qui tombent invariablement à l’endroit où vous vous trouvez, je sais pas pourquoi. Activités : après quelques tours de salle au pas de course (enfin quand je dis course…) en guise d’échauffement, une suite d’exercices, toujours les mêmes et ce, deux fois par semaine pendant une heure : squats, fentes, ciseaux, pompes, gainage, relaxation… le tout sans musique avec un bruit de fond permanent des vieilles copines qui s’étirent en s’racontant leur life.
J’ai tenu deux ans, entourée de deux voisines beaucoup plus assidues que moi.
Mais franchement, c’était d’un chiant et puis, constater que la plupart des retraités étaient plus performants que moi, y' avait d’quoi se choper las boulas…

Alors j’ai ensuite essayé le club concurrent de la ville qui présentait une foule de cours divers et variés tous les jours de la semaine. Au départ, bien entendu, j’ai eu envie de tout faire ; je m’imaginais déjà avec un corps sublime, la cuisse ferme, la fesse rebondie et le ventre aplati. Là aussi les cours avaient lieu dans un pur gymnase défraîchi (pléonasme) mais là au moins, tout se faisait en musique ; faut que tu bouges ton corps, y a une ambiance de « foly » à tel point que la salle n’est plus assez grande pour accueillir tout le monde et que tu te retrouves à marcher sur le step de ta voisine ou la tête allongée sous les pieds de celle de derrière. Au bout d’un an, forfait également.

J’ai fini par tester  LE CLUB de gym de la région où tu peux faires les sports, en extérieur en intérieur, deux piscines, cours collectif ou en solo ; accompagnement d’un coach pour définir ton programme. On en parle de mon coach ou pas ? C’est-à-dire qu’avant de le rencontrer je l’imaginais jeune, musclé et beau (normal, le syndrôme de la cougar) ; bein en fait, pas là non : âge indéfinissable, y avait que les muscles sauf si on aime le genre grand, cheveux longs et gras, lunettes de vue improbablement moches et bagues à tous les doigts.  Bon ça ne m’a pas empêché de définir avec lui mon programme à base de vélo assis, de machine où t’es debout et tu fais des grands pas en tenant des sortes de bâtons ; bref t’as l’air ridicule  mais il parait qu'c’est efficace.
Côté collègues de sport, je suis passée dans la gamme au-dessus ; c’est la course à celle qui aura le truc le plus moulant et le plus voyant et là ça plaisante pas : elle regarde l’écran de contrôle de sa machine, minute par minute pour constater le nombre calories perdues en ayant l’air de ne pas se fatiguer le moins du monde, décroche un sourire ultrabright au lourdeau qui vient l’encourager. Dernier petit détail, l’ambiance des vestiaires.
Dans les deux cas précédents y avait pas de vestiaires, il fallait venir en tenue.
Mais dans « le paradis du sport » le vestiaire et ses douches collectives sont de véritables pièces à vivre. J’ai beau être décontractée, rentrer dans le vestiaire et me trouver nez à seins (en gants de toilette), avec une bonne femme d’une soixantaine d’années à poil en train de téléphoner en faisant les 100 pas…j’ai un peu de mal.
Mon inscription au paradis du sport est récente mais j’avoue que je ne suis pas certaine d’y rester ; et oui, je m’éclate plus à courir sur l’herbe fraîche que sur un tapis qui bouge.
Bien sûr au début c’était loin d’être facile ; quand Je me suis mise en running (ah non pardon, à l’époque je parlais de footing que je faisais en jogging mais les temps ont changé et le running s’est émancipé et a maintenant ses magazines et ses multiples applications), donc je disais quand j’ai démarré le  « wwwwunnning », je pensais qu’une bonne paire  de tennis et un survêtement allaient faire l’affaire.  J’ai rapidement compris que le pied sollicité avait besoin de respirer et qu’une tenue adaptée pouvait générer davantage de légèreté dans la foulée (y compris le soutien-gorge ; exit le soutif distendu  si on veut pas avoir l’impression de ressembler à une vache au galop).
Une fois équipée, j’ai commencé à courir et surtout à souffrir ; mes premières performances n’allaient pas au-delà de 10 minutes et je rentrais à 4 pattes, soufflant comme une truie, rouge comme un poivron. Et puis à force d’y retourner régulièrement j’ai franchi plusieurs seuils, 4 km,  6 km, 10 km.
«10 km à courir mais tu dois te faire chier grave !!! Tu cours toute seule ou à plusieurs ?»
«Ah mais surtout toute seule !! C’est MON moment à MOI ! je pars avec MA musique et basta !»
Aaah  la musique, hyper important : y des titres qui boostent mais que j’aurais absolument pas envie d’écouter dans un autre contexte, et qui parait-il ne me ressemblent pas (The Prodigy, ACDC) ;  bref faut une grosse et bonne playlist à alimenter régulièrement. Et t’imagines même pas comme tu te sens détendue après ; une sorte de programme essorage de tout ce qui t'a gonflé les jours passés.
Le truc quand tu commences un footing, c’est de penser à tout sauf au fait que tu cours, que t’es fatigué(e)), que c’est peut-être pas le bon jour pour courir parce que t’es pas en forme : moi je pense à pleins d’trucs : à mon menu du soir (genre la meuf qui cuisine), à mon blog, j’fais des rangements dans mon cerveau.
En fait, le plus hard, c’est les 3 premiers km où t’as mal partout, t’as pas de souffle, t’en peux plus, tu comprends pas c’que tu fous là ; et puis « bim », tout à coup, tu l’as le second souffle, tu cours sans respirer comme une bisonne, tu te sens légère comme l’air et tout est plus facile, tellement facile que tu peux péter un record de km ; mais quand tu t’arrêtes aïe, là ça peut faire mal ; parce que y a tout qui r’tombe en bloc, parties en fumée les endorphines, tu dégoulines de partout, tu ressembles à Balasko qui sort de la salle de bain, chaussures de ski aux pieds.
Et puis y a aussi des séances où tu sais pas pourquoi, t’as pas la niaque, tu le sens pas ; le seuil des 3 km étant passé, t’es toujours pas au top ; pour peu que tu sois hypocondriaque, tu commences à avoir des palpitations, bein faut arrêter, ça veut dire que c’est un jour sans ou que la veille le vin était particulièrement bon…
Dans tous les cas, à ceux ou celles qui veulent essayer, c’est le moment de s’y mettre pour choper le virus parce qu’après  ce s’ra trop tard ; y aura trop d’bonnes raisons pour pas sortir une patte dehors rapport à la pluie, le vent, les jours sans jour, bref cette fameuse période de l’année que j’exècre plus que tout et qui me donne l’envie de…partir en courant.
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dimanche 4 septembre 2016

C'est la rentrée !



Allez c’est la rentrée, le temps des bonnes résolutions, la première étant de dépoussiérer ce blog laissé à l’abandon pendant plus de deux ans. Honte à moi qui suis passée du coup, dans la partie plus proche de la cinquantaine que de la quarantaine.
Et non je n’ai même pas d’excuse à donner, si ce n’est certains évènements tels des attentats, des disparitions injustes et douloureuses, des remises en question, qui ont provoqué chez moi une période de vide intersidérale et sidérante d’inspiration.
Mais en cette période de rentrée, après des vacances exquises, j’ai la tête qui bourdonne, des idées qui foisonnent et l’envie dévorante de m’y remettre.
Laissez-moi vous dire deux mots sur ces trois semaines de pur bonheur, même si j’ai lu récemment que « le bonheur ne se raconte pas mais se vit » ; chuis pas tout à fait d’accord surtout quand on est comme moi pas forcément très douée en extériorisation ; je m’explique : y a des gens qui, quand ils sont contents, ils en font des caisses mais au moins ça fait plaisir à voir (la grande tige de M6 par exemple qui passe son temps à relooker des cas désespérés).
Bref, je voudrais profiter de ce billet puisque tel est le nom consacré, pour manifester mon enthousiasme d’avoir profité au maximum de ces vacances grâce à ces nombreux moments passés en famille et en présence d’amis tellement chers : retrouvailles, rosé, cris des enfants dans la piscine, rosé, secrets de femmes, raclettes (oui j’ai bien dit raclette), fous rires, rosé, découvertes touristiques, barbec, fêtes d’anniversaires, rosé, nuit à la belle étoile, balades, baignades au soleil couchant, tous ces ingrédients réunis pour concocter de merveilleux souvenirs et aborder cette rentrée en toute sérénité.
J't’en foutrais d’la sérénité ! Quand t’es juilletiste, tu te tapes en fait deux rentrées et une multitude de contrariétés.
La première rentrée, c’est celle à ton retour de congés, début août donc ; ok je sais c’est pas une vrai rentrée, y a rien à faire au boulot mais tu arrives plus tôt parce que ça circule bien, mais t’as moins de boulot donc à quoi ça sert d’arriver plus tôt ?!!! Alors, pour éviter les menus pourris de la cantine d’été, tu dis à Collègue « Allez, on va au restau » ! Mais à part le chinois, y en a pas un d’ouvert ; et personnellement, le pâté impérial sous 40 degrés, c’est juste ingérable (je reviendrais prochainement sur l’expression « juste » qu’on fout à toutes les sauces et qui me rend dingue mais, si j’veux rester dans l’coup, chuis bien obligée de l’utiliser).
Donc vu que le boulot est également en congés en août, tu rentres chez toi en proposant à ton « marai » de te faire un restau (parce que tu n’as pas encore bien capté le concept de la fermeture annuelle en août du restau). Tu te dis que c’est l’occasion, le mouflet est chez les grands-parents pour 15 jours et tu rêves de faire LE restau 4 étoiles de la bourgade ; dans ton c… LE restau étoilé, lui et ses étoiles se sont fait la malle. Bein qu’est c’qui reste, la téloche ?? Dans ta face, sauf si tu es adepte des immortels Terrence Hill et Bud Spencer ou Fernandel dont les cheveux gominés auraient pu servir à L’Oréal pour le lancement de son produit phare Studiohuile.
Mais revenons au juilletiste : il va plus vite au boulot, peut pas aller au restau, se tape la douche du matin à l’eau froide ; hé oui, en août c’est bien connu, si y a des travaux à faire dans la copropriété , autant les programmer en août y a plus personne, sauf ces rares cons de juilletistes !!
Pour te convaincre, tu te dis qu’une bonne douche froide, ça raffermit les chairs. Au bout du deuxième jour de « raffermage » de chair, tu fais chauffer ton eau dans une casserole pour te laver, tu te prends pour Laura Ingalls et tu pars au boulot. T’as décidé de prendre les transports en commun en te disant que ce sera supportable vu qu’ils sont tous en vacances. Bein oui, ils sont tellement en vacances que la ligne RER est fermée jusqu’au 31 août…
Tu profites de l’absence de ton fils pour faire le ménage dans sa chambre et faire un tri vertical ; en d’autres termes jeter tout ce qui ne sert à rien, les bouts de gommes, les jouets cassés et bien sûr les cadeaux Quick ou Mac Do qu’il a en double ou triple exemplaire.
Et puis tu récupères ton fils après 15 jours chez ses grands-parents ; pendant la première journée, il frise la perfection ; il est gentil, veut des câlins, te parle bien, bref le monde de « La petite maison dans prairie. » (oui je sais, encore elle mais elle m’a marquée et vous aussi d’ailleurs).
Et puis arrive la veille de la deuxième rentrée, celle où vraiment, va falloir arrêter le rosé ; à la première rentrée, c’était mission impossible : tous les zamis bienveillants aoûtiens postant des photos idylliques de leurs vacances et breuvages en tout genre, il n’est pas concevable de ne pas les accompagner par la pensée… avec du rosé.
La veille de la rentrée mercredi donc, tu prends un jour de congé, pour être aux côtés de Watson et faire les derniers achats comme lui acheter le Eastpak, le sac à l’Est quoi, qui racornit tous les documents ou livres qu’il contient ; et ouais tu débourses 60 euros pour bousiller en deux temps trois mouvements le matériel scolaire. En plus, t’en prends pour 3 ans car ce con de sac est increvable.
Mais revenons à notre veille de rentrée : ce cher enfant a choisi ce jour pour déclencher un coup de chaleur dès 4 heures du matin, et se déplacer accompagné de sa bassine tout le reste de la journée. Comme c’est dommage, on ne va pas pouvoir aller acheter ton Eastpak ; pas grave ton Tan’s de l’année dernière est un dur à « cuir » (jeu de mot maître Cappello)
C’est en fin de journée que les classes sont affichées ; ne supportant pas de me retrouver agglutinée devant les panneaux d’affichage avec toutes «les mamans calmes » (Merci Madame Foresti), je prie pour qu’une maman d’école me sms le verdict. Ca y est, le sms est tombé : et oui Watson, tu as la chance d’avoir la maîtresse la bien nommée Mme Pavochko (nom d’emprunt bien entendu, vous l’aurez deviné).
Mme Pavochko, la maîtresse que tous les enfants détestent parce qu’elle est « cro » sévère. Je les entends d’ici les mamans d’écoles « Watson a Mme Pavochko !!????, oh le pauvre, ça va pas être facile pour lui. Il parait qu’elle est vraiment détestable et que blablablabla… »
Sauf que, en tant que maman parfois dépassée par l’impertinence grandissante de mon fils, je suis presque rassurée de savoir Minimoi chez la mère Pavochko ; on aura peut-être l’occasion d’en reparler…
Enfin le jour J est arrivé : la nuit a fait son travail réparateur : Watson dès 5h30 du matin est en pleine forme et engloutit un double petite déjeuner pour compenser les quelques bassines de la veille.
Je n’assisterai pas à sa rentrée. Et oui, les temps ont changé, Watson ne veut surtout pas être accompagné.
Alors je pars au bureau : tiens la nationale est bouchée ? Ne serait-ce pas la rentrée ?
Je mets plus de 20 à minutes à m’garer. Je dirais même plus on dirait qu’c’est la rentrée !!
Je ne décolle pas de mon bureau et exténuée en fin de journée récupère ma voiture…avec un PV.
Y a plus de doute, même les cons sont rentrés.
Allez, soyez forts et « bonne » rentrée à tous…